Le CCNB

Blogue du PDG

L’éducation postsecondaire en français, clé du succès de la francophonie canadienne en contexte minoritaire

Par Pierre Zundel, PDG du CCNB
Le 23 mars 2022

Depuis le début du siècle dernier, la préservation et le développement de la culture, de la langue française, et des communautés où elles s’incarnent, ont fait l’objet de luttes mémorables qui ont rassemblé et démontré la résilience des francophones partout au pays. Plusieurs fronts ont ainsi été ouverts, dont celui visant à créer des institutions d’enseignement postsecondaire en français. Fier de cet héritage de plus de 120 ans, le CCNB et d’autres collèges et universités au Canada sont le résultat incontestable de cette volonté de se projeter dans l’avenir avec confiance.

Un des exemples les plus frappants de ces luttes est certes celui de l’Hôpital Montfort à Ottawa qui, au début des années 2000, a eu gain de cause face à sa fermeture imminente comme seul hôpital universitaire francophone dans tout le Canada à l’ouest du Québec. Ce cas a confirmé que les communautés francophones en contexte minoritaire avaient droit à leurs institutions – dans le postsecondaire comme en santé. Ces institutions permettent aux francophones d’obtenir des services publics dans leur langue, comme le garantit la constitution canadienne. L’accès à l’éducation postsecondaire en français donne le choix et la liberté d’étudier dans sa langue et permet de former des personnes capables d’offrir des services en français dans de nombreux domaines comme la santé, l’éducation, la justice, etc.

De nombreuses régions francophones à l’extérieur du Québec vivent quotidiennement les mêmes défis que le Nouveau-Brunswick sur le plan linguistique. Pour le CCNB, il est crucial de se tenir les coudes avec des institutions comme le Collège Mathieu en Saskatchewan, le Collège de l’Île à l’Île-du-Prince-Édouard, la Cité en Ontario et bien d’autres. En créant des partenariats d’apprentissage et en partageant nos meilleures pratiques, nous renforçons et consolidons nos efforts afin de permettre aux communautés francophones en contexte minoritaire de s’épanouir. Nos collèges forment des personnes en français dans des douzaines de domaines comme les métiers, la cybersécurité, les affaires, l’entrepreneuriat, ou encore la santé. Nos centres de recherche appliquée contribuent au développement économique et à la préservation de l’environnement. Ce sont les provinces et territoires en entier qui en bénéficient au bout du compte.

Les défis démographiques dans nos régions sont criants, d’où l’importance de soutenir l’immigration francophone en accueillant de plus en plus d’étudiants internationaux d’expression française et en les intégrant dans nos communautés. Le nombre d’étudiantes et d’étudiants internationaux a presque triplé en cinq ans au CCNB. Il s’agit là d’une porte d’entrée majeure qui favorise l’atteinte des cibles d’immigration du Nouveau-Brunswick. Nos collèges et nos universités francophones constituent donc un tremplin idéal à cet effet partout au pays.

Ensemble, poursuivons l’espoir, la vision et l’engagement de nos prédécesseurs. Soyons fiers de notre héritage et soutenons nos communautés dans leur épanouissement en français en fortifiant nos établissements postsecondaires francophones.

 

Postsecondary education in French, key to the success of the Canadian Francophonie in a minority context

By Pierre Zundel, CEO of CCNB
March 23, 2022

Since the beginning of the last century, the preservation and development of French culture and language, and the communities in which they are embodied, have been the subject of memorable struggles that have brought together and demonstrated the resilience of Francophones across the country. Many fronts have been opened, including the creation of French-language postsecondary institutions. Proud of this 120-year heritage, the CCNB and other colleges and universities in Canada are the undeniable result of this willingness to project themselves into the future with confidence.

One of the most striking examples of these struggles is certainly that of the Montfort Hospital in Ottawa which, in the early 2000s, won its case against its imminent closure as the only French-language university hospital in all of Canada west of Quebec. This case confirmed that Francophone minority communities have a right to their own institutions – both in postsecondary education and in health care. These institutions allow Francophones to obtain public services in their language, as guaranteed by the Canadian constitution. Access to postsecondary education in French provides the choice and freedom to study in one’s own language and produces individuals capable of providing services in French in many areas such as health, education, justice, etc.

Many francophone regions outside of Quebec face the same challenges as New Brunswick on a daily basis. For the CCNB, it is crucial to stand shoulder to shoulder with institutions such as Collège Mathieu in Saskatchewan, Collège de l’Île in Prince Edward Island, La Cité in Ontario and many others. By creating learning partnerships and sharing best practices, we are strengthening and consolidating our efforts to enable Francophone minority communities to thrive. Our colleges train people in French in dozens of fields such as trades, cybersecurity, business, entrepreneurship, and health. Our applied research centers contribute to economic development and environmental preservation. The provinces and territories as a whole ultimately benefit.

The demographic challenges in our regions are glaring, hence the importance of supporting Francophone immigration by welcoming more and more French-speaking international students and integrating them into our communities. The number of international students has almost tripled in five years at CCNB. This is a major gateway to achieving New Brunswick’s immigration targets. Our francophone colleges and universities are therefore an ideal springboard for this purpose across the country.

Together, let us continue the hope, vision and commitment of our predecessors. Let us be proud of our heritage and support our communities in their development in French by strengthening our Francophone postsecondary institutions.